Son histoire commence le 11 mars de l'an 1100 avant JC, près de la ville d'Arezzo, non loin de Florence, en Italie. Sa mère, Rosa Maria Azzuria, viens de lui donner la vie. Son père, Edward Henry Drews, grand comte anglais, décida alors de sa destinée. Il l'a fit entrer au couvant à Florence dès qu'elle sut parler et marcher. Elle y a vécu jusqu'à ses 18 ans, élevée, comme toute fille de bonne famille se doit de l'être, par des religieuses strictes et sévères. Le jour de son dix-neuvième anniversaire, son père vint l'arracher au seul vrai foyer qu'elle eut connu et l'emmena dans le sublime Manoir Azzuria que la famille de sa mère possédait à Arezzo depuis plusieurs siècles. Quelques temps après son arrivée dans cette nouvelle demeure, son père et sa mère vinrent l'annoncer ses fiançailles avec un certain Lord anglais dont elle ne se souvient même pas du nom. Les seules choses dont elle se souvienne le concernant sont qu'il était presque aussi âgé que son propre père et qu'il possédait une grande fortune. Évidemment elle était contre cette union et elle suppliait son père et le Seigneur pour l'éviter... En vain. Le jour de la cérémonie, alors qu'elle pleurait sur ses dernières heures de liberté, regardant le ciel et enviant les hirondelles qui déchiraient l'immense bleu de leurs ailes effilés, elle perçut le parfum délicat d'une rose. Il était si doux et captivant qu'elle le laissait l'enivrer et lui donnait envie de suivre cet effluve. Elle sortit de sa chambre, traversant les salles et les corridors, décorés d'atroces tentures blanches. Elle atteignit, essoufflée, le jardin intérieur, marchant au hasard entre les plantes et arbustes, laissant ses jambes la guider à leur gré. Quand soudain, près des rosiers blancs, un jeune homme, visiblement à peine plus âgé qu'elle, se tenait debout, le dos légèrement cambré, ses cheveux blonds et fins retombaient sur son visage doux et aussi blanc que la rose qu'il avait cueilli. Elle était tellement fascinée par lui qu'elle en oubliait les bonnes manières. Retrouvant ses esprits Athenodora balbutia une sorte de salutation. Il se tourna vers elle et la gratifia d'un sourire. Il la détailla si intensément que la jeune et innocente jeune fille qu'elle était à l'époque se sentait nu sous ses regards. Il n'avait rien dit, rien répondu, elle qui mourrait d'envie d'entendre sa douce et mélodieuse voix mais, elle s'était contentée d'un hochement de tête. Puis d'une démarche dangereusement gracieuse tel un félin, il s'approcha d'elle et effleura de sa main douce et froide, la joue rosée de la jeune fille. Elle ne bougea pas d'un pouce lorsqu'il la toucha. Une voix dans sa tête lui criait de s'enfuir mais, elle ne pouvait pas : son corps refusait de lui obéir. Elle resta alors là à le contempler, cherchant le moindre défaut chez lui. Doucement, il déposa un rapide baiser sur sa main et releva la tête. Elle put enfin voir ses yeux... Elle se figea. Il la regardait de ses yeux rouges. Des yeux rouges. Des yeux de démons. Elle en avait entendu parler à son couvent. Disparition inexpliqués de jeune fille de bonne famille. Elle se souvint aussi de la conversation des religieuses. Sur chaque cadavres, on avait retrouvés des marques en forme de lune dans le cou. Une jeune fille disait l'avoir aperçus un soir, un homme aux cheveux blonds et aux yeux rouges...comment l'appelait-elle déjà...? Ah oui. L'ange aux yeux rouge. Elle sentait son souffle froid s'approcher de gorge. Il bascula doucement la tête d'Athenodora en arrière et posa un regard sur sa gorge dénudée. .....Lorsqu'elle comprit ce qu'il allait faire, il était trop tard. Elle sentait un léger picotement et un filet chaud et liquide coula le long de son cou jusqu'à sa poitrine. Elle se sentait bien, en plein extase, si bien qu'elle se laissa aller jusqu'à s'endormir dans ses bras.

.....A son réveil, elle était allongée sur un lit de soie. Sa première pensée fut pour l'homme qu'elle avait rencontrée quelques heures plus tôt. Brusquement, elle ouvrit pour la première fois ses nouveaux yeux. Elle entendait des bruits au loin, des calèches, le bruit de pas des soldats. Athenodora se retint. Elle mourrait d'envie de hurler une bonne fois pour toute pour que ce vacarme cesse. Elle mit sa main devant ses yeux et entendit un bruissement. Elle comprit alors qu'elle n'était pas seule dans la pièce et avec une rapidité surhumaine, elle se retrouva de l'autre côté de la pièce. Elle fixait le jeune homme qui l'avait...mordue. Il ouvrit la bouche et s'exprima dans un anglais parfait. Sa voix était aussi douce et mélodieuse, comme elle l'avait imaginée. Il lui demanda son prénom puis d'une voix aiguë semblable à un tintement de cloche, elle répondit.
-Athenodora Eresia Azzuria Drews, Monsieur.
Elle sursauta sur place en entendant sa propre. Était-ce réellement elle qui avait parler? Il hocha la tête et croisa ses bras sur sa poitrine, un sourire satisfait au lèvres.
-Comment te sens tu ?
Elle observa la pièce d'un coup d'oeil, cherchant une issue de secours. Si elle se ruait vers la porte, peut être qu'elle aura le temps de s'enfuir.
-Je suis attendue pour mon mariage, dit-elle en faisant mine de se dirigeai vers la sortie.
-Ton mariage est terminé depuis quatre jours, ma chère.
Il marqua une pause en voyant la mine de la jeune fille. Il avait réussi à éveiller sa curiosité. Athenodora, elle, se demanda depuis combien de jours, elle était ici.
-Je me demande comment tes parents réagiraient en apercevant leur fille, qui normalement devrait être morte, continua-t-il en désignant une chaise prêt de lui.
-Pardon ? Je ne suis pas morte. La preuve est que je me tiens, ici en face de vous.
-Tu n'as donc pas encore compris, petite sotte ? Tu n'es plus humaine et grâce à moi, tu n'as pas eu besoin d'épouser, un vieux comte.
Elle cligna des yeux, stupéfaite et restais immobile pendant des milliers de secondes. Lorsqu'elle retrouva ses esprits, elle se retourna vers l'homme.
-Je ne suis plus humaine... ? Que suis-je alors ?
Il hocha la tête une nouvelle fois, d'un air lassant et d'un doigt long et fin il désigna quelque chose derrière elle. Méfiante, elle se retourna de façon à toujours gardé un oeil sur l'homme dont elle ne connaissait pas le nom et elle lâcha un autre petit cri. Une femme de grandes tailles se tenait debout devant elle. Ses yeux fut la première chose qu'elle vit. Rouge, pareil au sang. Ses mèches platines descendait le long de son dos en boucle. Sa bouche pulpeuse recouverte de rouge et vêtue dans une robe en satin. Sa peau couleur albâtre aussi pâle que la neige n'avait aucun défaut. Elle se passa une main sur le visage avec un air horrifié. Debout devant-elle n'était qu'en fait le reflet de la nouvelle Athenodora.
-Tu es comme moi, mon enfant. Un vampire. Et maintenaient, que dirais-tu de rendre visite à tes parents ?

.....Athenodora et Caïus, l'homme qui l'avait transformée en vampire, se rendirent au Manoir. Le vampire lui expliqua qu'elle sommeillait depuis quatre jours et que sa disparition avait été un vrai choc pour ses parents. Le mariage n'avait donc pas eu lieu. Elle avait eu du mal à croire qu'elle était devenue une créature du mal jusqu'à ce qu'elle vît sa prison. Au-dessus duquel s'élevait un marbre blanc. « Ci-gît Athenodora Azzuria Drews. Notre bien aimé-fille. » Elle resta devant sa prison quelques minutes, le temps de reprendre ses esprits et reprirent leur chemin.

Une fois arrivés au manoir, la jeune vampire hésita. Elle se demandait comment ses parents réagiraient. Que penseraient-ils ? Est-ce qu'ils la reconnaîtront ? Athenodora était très jolie étant humaine mais, sa transformation, l'avait complètement changée en déesse. Sa peau anciennement dorée était à présent aussi blanche et douce que la neige. Ses longs cheveux blonds devenu plus clairs. Ses yeux rougit par la transformation avaient perdus leur éclat. Une silhouette de princesse. Elle s'arrêta sur le pas de la porte suivit de Caïus puis fit quelques pas dans le vestibule quand soudain la voix de son père retentit.
-Quelle stupide enfant ! Elle aurait pu daigner attendre que l'on ai reçus sa dote et que l'union soit consommée avant de mourir ! Si seulement elle n'était pas née ! Si seulement on avait eu un héritier mâle plutôt que cette petite sotte!.
.....Elle n'en revenait pas. Son propre père prononçais ces mots. Soudain elle sentit une rage bouillonner en elle, réchauffant son corps gelé.
- Je suis navrée mon amour de vous avoir donné pour enfant une telle bonne-à-rien.
Sa mère était visiblement du côté de son père. La colère et l'indignation lui brûla les entrailles et ses crocs réclamaient à être nourris. Mais elle savait comment étancher leur soif. Lorsque ses parents la virent, ils étouffèrent un cri strident mais elle les arrêta en brisant leur colonne vertébral commençant par sa mère. Son père se hâta pour courir jusqu'à la sortie mais Caïus lui bloqua le passage, l'empêchant de s'enfuir. Tout deux, assistèrent au spectacle, l'un avec un sourire au lèvres, l'autre avec un air horrifié et suppliant. Elle sortit du manoir la mine rafraîchie, les lèvres pourpres et juteuse. Caïus la rejoignit un sourire satisfait au lèvres. Il était présent lorsqu'Athenodora avait vidés le corps de ses parents de leur sang. Elle se retourna vers l'homme qui l'avait transformée puis avec un air déterminé et assurée :
- J'irai là où vous irez pour vous donnez main forte. Vous m'avez ouvert les porte de l'infini et pour vous remerciez je passerai le reste de ma vie à vos côtés quoi que vous pensez. Je vous jure loyauté pour l'éternité.
Sur ce, elle se retourna et se dirigea vers sa nouvelle destinée.