Il était encore tôt. Le soleil était encore couché contrairement à moi, qui me levait. Le sommeil s'en était allé. Trop de stress. Pourquoi ? Eh bien aujourd'hui était le jour de recrutement à l'armée. Après m'être habillé, je me dirigeais vers la cuisine. Je ne prenais rien, ayant l'estomac noué. « Bonne chance mon fils. », me tournant vers l’interlocuteur, je reconnus ma mère dans la pénombre. Évidemment elle s'en était souvenu. Avant que je réponde, quelqu'un toqua à la porte, une fois la porte ouverte je reconnus ma fiancée. « Je suis venue te dire au revoir ». Elle avait les larmes aux yeux. A la vue de ce spectacle, mon cœur se déchirait mais la pensée que je les reverrais un jour me consolait un peu. Si seulement j'avais su que ce jour là était le dernier en leur présence.

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« Quel âge avez vous ? » me demanda-t-il. Une seule bonne réponse à donner et mon rêve commençait là, c'est alors sans remord que je déballai mon mensonge : « 20 ans monsieur. », un regard me jugeant de haut en bas puis juste une parole : « Vous m'avez l'air en bonne forme mais vous devrez quand même passer le test de santé. », sans aucune hésitation et la voix plein de respect : « Très bien monsieur. » Et c'est ainsi que commença ma nouvelle vie. Désormais je n'étais plus le frêle garçon de 17 ans mais l'homme qui avait réussi à entrer dans l'armée à même pas 20 ans.

1863 :

Voilà maintenant 2 ans que je me trouve dans l'armée. Comme vous l'avez deviné j'ai passé le test avec brio. Maintenant mon seul but : protéger les innocents. Nous étions en train d'évacuer les femmes et enfants quand sur le large je remarquais trois fines silhouettes. Sans me douter de rien, je me dirigeais vers elles, et ça, ce fut la plus grosse erreur de ma vie, l'époque que j'aimerais oublier si je le pouvais. Après une courte discussion à laquelle je n'y compris rien, une femme se rapprocha de moi comme si elle allait m'embrasser. Une morsure. Pas un baiser. Voilà ce que c'était. La douleur. Une douleur si atroce qu'on préférerait mourir sur place que continuer à supporter ça. Tout mon corps était en feu. J'entendais un cri qui me paraissait lointain et qui, pourtant, s'avérait être le mien. Ce hurlement fut la dernière chose que j'entendis avant de m'évanouir.

~ Quelques mois plus tard ~

La guerre au quotidien. Voilà à quoi se résumait maintenant ma vie. Chaque personne que je détruisais me tuait petit à petit. Je ressentais leur peur, leur détresse et pourtant, un geste et clac, ils n'existaient plus. Pourquoi je continuais si cela me faisait tant de mal ? Tout simplement par amour. La femme qui me l'ordonnait avait conquis mon cœur. Je me fis quand même un ami : Peter. C'est avec ce dernier que j'éliminais les soldats maintenant inutiles, on les appelaient et les massacraient. On faisait ça à tout le monde, enfin presque. Une exception apparut. A sa vue, Peter devint comme fou, me demandant de l'épargner et étant prêt à se battre pour la vie de cette femme. Pourquoi tant de folie ? Je ne comprenais pas. Un sentiment si fort émanait de ces deux là. J'étais tellement bouleversé et ne voulait pas combattre mon meilleur ami. Ma cruauté avait atteint sa limite. Ils partirent donc me laissant subir la punition de Maria. En ayant assez d'être traité comme un jouet, je quittais les lieux. J'errais pendant plusieurs jours, tentant de me faire discretL'odeur du sang. C'était insupportable. J'avais soif, extrêmement soif. Ma gorge était sèche et me brûlait. Posant ma main sur mon cou, je regardais les alentours. Je devais me retenir, encore un peu. Je m'étais fait la promesse de boire le moins de sang possible, je ne voulais plus être le monstre d'avant. J'avais fais trop de victimes innocentes. Des adolescents d'à peine treize ans, vous vous rendez compte ?! Je l'avais vu dans leurs yeux, j'avais ressenti leurs émotions, j'en avais eu la certitude : J'étais un tyran, un meurtrier de la pire espèce. Alors que je cherchais un moyen pour me faire pardonner de mes erreurs, ce que je savais impossible, j'aperçus une sorte de café. Peut être que boire quelque chose calmerait ma gorge.. Même si j'en doutais peu.. Et puis je n'avais pas arrêté de voyager depuis que j'avais quitté Maria, j'avais besoin de me poser un peu. Non pas par fatigue, mais pour réfléchir un peu, penser quelle serait ma prochaine destination, ce que j'allais faire du reste de ma vie infinie. Je me cherchais des tas d'excuses car je ne savais pas pourquoi, mais j'avais besoin d'entrer dans ce café. C'était presque vital malgré le risque qui persistait. Quel risque ? Celui que je tue encore plus d'innocents. Mon pied franchit à peine la porte que je sentis une forte émotion. Pas de la haine, ni de la curiosité, non c'était différent. Mes yeux scrutaient l'obscurité, essayant de voir de qui cela provenait. Puis je tombais sur une jeune femme, magnifique, qui me souriait. Que me voulait-elle ? Elle se rapprocha de moi et à sa voix, je me sentis rassuré. « Si tu savais depuis le temps que je t'attendais Jasper » me dit-elle. Comment connaissait-elle mon nom ? Peu importe, avec elle je savais que ça irait, que je ne courrais aucun risque. Comment ? Je n'en avais aucune idée, appelez cela l'instinct. Je m'inclinais donc et lui répondis «Désolé de vous avoir fait attendre Madame ». L'on ne se connaissait pas mais c'était tout comme. A ce moment là, et juste celui là, le moment où vous rencontrez votre âme sœur, vous vous rendez compte que votre vie avant était fade et qu'elle le serait si jamais il partait. Alors vous vous accrochez à elle, espérant qu'un jour elle promette de rester à vos côtés quoi qu'il arrive. Au fond de vous, vous avez peur et pourtant êtes confiantes, comme si vous étiez sûr qu'il vous le jurerait. On alla s'installer, et je commençais à faire connaissance avec celle qui serait plus tard, ma future femme.

~ Quelques mois plus tard ~

Nous habitions maintenant depuis quelques jours chez les Cullen, famille de vampire végétariens. Ils nous avaient tous bien accueillis, malgré la méfiance que j'ai montré à leur égard au départ. Maintenant que j'ai appris à les connaître, cette méfiance me paraît ridicule. Ils m'ont offert une seconde chance de me rattraper, une chance de tout recommencer à zéro. Quelques temps après, Edward avait rencontré une humaine du nom de Bella. Le fait qu'il soit un vampire n'a pas semblé la dégoûter.  Bien au contraire, cela les à rapproché. Depuis ce jour, ils n'ont été vraiment séparé qu'une seule fois. Celle durant laquelle j'ai failli mettre fin à ses jours.

C'était durant son anniversaire. Elle essayait de défaire le papier cadeau. Jusque là tout allait bien. Jusque là. Même pas deux secondes plus tard, une goutte de sang perlait sur son doigt. Je n'ai pas pu me contrôler. Mon instinct m'a dominé, alors sans penser, j'ai couru vers elle. Il n'y a que Edward qui a eu le temps de m'arrêter. Sans lui, Bella serait morte à l'heure qu'il est. Il ne voulait pas qu'elle risque encore sa vie. Il avait enfin compris qu'un amour entre un vampire et une humaine était impossible. Pourtant, même en me disant ça, je me sentais mal. Chaque jour durant lequel notre famille était séparé de Bella était un calvaire. Chaque minute je ressentais leur tristesse, je la voyais dans leurs yeux. Puis, Alice a encore changé la donne. Sa vision de Bella sautant d'une falaise a tout modifié. Malgré mes avertissements, elle est partie, elle y est allé. Des heures de stress, la reverrais-je un jour ? S'en sortira-t-elle ? Dois-je y aller ? Toutes sortes de questions qui me rendaient fou. La seule chose qui me permettait de tenir : sa promesse. Promesse qu'elle a tenu. Maintenant Edward et Bella sont mariés et ont une fille. Mais depuis quelque temps tout ne va pas bien. Alice a eu une vision. Vision pas très positive. Une armée serait en train de se créer. Une guerre à éclaté. Personnellement je serais pour ne pas prendre partie à cette guerre. Cela nous mettrait en danger pour rien, nous ne sommes même pas concernés. Si jamais notre présence devait se faire obligatoire alors mon seul but serait : protéger Alice et l'éloigner de tout ça.