Sujet: ♠Unauthorized meeting♠ pv Isaac. Mer 13 Nov - 18:44
Unautorized meeting Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
Il était vingt et une heure du soir. Avant il est vrai que ça aurait été que le début de la soirée pour moi mais maintenant, ici dans cette ville il n'y avait pas grand chose à faire. Et même si j'étais sortie pour me changer les idées, on dirait que ça n'a pas vraiment fonctionner. Aujourd'hui, ça faisait cinq mois déjà depuis l'accident et je fêtais ça dans l'alcool; rapide moyen d'oublier pour nous, race humaine.
Je marchais dans la rue pas assez saoule pour perdre conscience de ce que je faisais ou disais et encore moins pour me balancer mais ce produit que j'ingurgeais me faisais du bien. Ah! Je levais les yeux comme exaspérée. Je pensais à tous ça. On avait bu, c'est de ma faute s'il sont morts. Sur mon chemin de retour je m'arrêtais alors me laissant tomber sur un banc il faisait nuit et ce lieu était désert, sans vie, personne à l'horizon. Je me demandais si finalement ils m'avaient envoyé dans cet endroit pour me faire sortir de cette dépression ou plutôt pour m'y enfoncer. Assise sur le banc, sentant la vodka je me mis alors à pleuré me culpabilisant de ce qui s'était passé, mon noir coulait de mes yeux, je pleurais à chaude larmes mais silencieusement; posant alors mes mains sur mon front, et mes coudes, sur les cuisses. Alors que je passais en revue ce grave évènement, mon téléphone se mis à sonné. Je le sortit de mon sac et vis que c'était ma mère.
Je répodis rapidement essayant de ne pas avoir une voix trop faible, évitant de montré que j'avais pleuré. Je la convainquit alors, au téléphone, de ne pas venir me chercher et que je n'étais pas loin, ainsi que je n'allais pas tardé à rentrer. Ma mère était inquiète. Avec tout ce chamboulement dans ma tête je n'eus pas le temps de lui parler ou plutôt de passer du temps avec ma famille que j'aimais tant. Tous ça à cause de cette maudite fête où nous avons un peu bu. Cependant, je n'était pas sure que nous étions assez saoule pour ne pas être en état de conduire, car, même si nous buvions parfois, nous étions responsable et connaissions nos limites. Mary...Mary avait vue une chose qui la perturbait dans sa conduite. Je n'allais pas laissé sa mère m'accuser, et surtout je saurais la vérité, ce qui s'est réellement passé. Bon.
Je décidais de reprendre la route, quoi que saoule, j'espérais ne pas me faire arrêter par la police, ce qui ne serait pas bien vue pour une nouvelle et je ne voulais pas décevoir mes parents. Bon, c'était vrai que je sentirais l'alcool en rentrant mais si j'utilise ma technique habituelle, je m'ensortirais sans trop de problèmes.
Je me levais alors et marchais vers chez moi, avec la musique auxoreilles; essayant de ne pas trop penser à mon passé à Los Angeles. Il est vrai qu'il faisait froid et ici, la ville n'était pas aussi éclairé comme Los Angeles la nuit ce qui ne me rassurait pas tellement. De plus il n'y avait pas grand monde ici puisque nous sommes en période scolaire. J'accélérais alors un peu dans ma marche.
Dernière édition par Heather E. Ghealven le Mer 18 Déc - 14:50, édité 7 fois
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Sujet: Re: ♠Unauthorized meeting♠ pv Isaac. Mer 27 Nov - 10:29
Forks Town Center ◈ Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
étais arrivé à Forks. Suite à ma petite excursion à Port Angeles j’avais décidé d’aller visiter les environs. Non pas que je ne l’avais pas déjà fait à plusieurs reprises au cours de mes siècles d’existence, mais tant que j’étais là autant voir l’évolution de chacune de ces bourgades. Mais ma présence dans cette ville était aussi pour une tout autre raison que celle du tourisme. Une femme que je comptais ajouter à ma liste de victime était partie en direction de Forks, endroit où elle passait apparemment ses week-ends. J’arrivais donc devant chez elle le matin, elle était seule, se réveillait à peine. Elle avait abandonné son fils, l’avait maltraité, l’avait attaché, l’avait fait souffrir tant de fois que voilà qu’il se retrouvait à l’hôpital, par sa faute. Futée, elle avait fait passer ses hématomes comme résultats des colères d’un compagnon violent, si bien qu’elle était loin d’avoir payé pour ce qu’elle avait fait. Mon dieu que les femmes sont malignes… Mais elle ne m’avait pas trompé moi.
J’étais donc devant sa demeure, il me suffit de sonner pour qu’elle m’ouvre, il me suffit d’un sourire pour qu’elle me laisse entrer… Il ne me restait plus qu’à m’amuser, la faisant connaître ce que son fils avait subi. Quelques heures plus tard je sortais enfin de la demeure, un fin sourire venant se poser sur mes lèvres tandis que je léchais la dernière goutte du sang de la jeune femme qui coulait le long de mon doigt. Pour une fois je ne m’en étais pas mis partout, en même temps c’était préférable étant donné que je comptais errer un peu plus longtemps dans la ville. J’avais l’impression de n’avoir passé que très peu de temps avec elle mais je me rendis compte qu’il faisait déjà nuit. Le temps passe horriblement vite quand on s’amuse…
Rassasié j’entrepris de me promener dans les rues sombres de Forks. Tout était calme, il n’y avait presque personne dans les rues, la plupart errant dans les bars à la recherche de réconfort, d’autres chez eux autours d’un bon repas. Je laissais mon ouïe vampirique me guider, écoutant les conversations ennuyante de ces humains, essayant de percevoir si parmi eux se trouverait une de mes prochaines marionnettes… Fermant les yeux pour mieux percevoir ces voix je les ouvrais doucement. Un sanglot m’était parvenu. Quelqu’un pleurait un peu plus loin. J’avançais alors doucement en direction de la personne qui émettait ces pleurs… Je m’arrêtais quelques mètres plus loin. Elle ne pouvait me voir, moi l’observait avec discrétion, essayant de percevoir ce qui aurait pu provoquer ses larmes… C’était une jeune fille, une humaine, attristée et seule. Je ne perçus aucun hématome qui aurait pu être le résultat de violence… J’en déduisis donc qu’elle pleurait par tristesse, tout simple-ment. Malgré cela je ne repris pas ma route. Continuant de l’observer. Mon odorat me permit de deviner qu’elle avait bu, et pas qu’un peu. C’était typique chez les humains de noyer leur chagrin dans l’alcool… Je ne savais pas pourquoi…
Après quelque temps et un coup de téléphone je la vis reprendre sa route. Elle avançait vers moi et je pus voir à quel point elle semblait vulnérable et fragile. Son maquillage avait coulé suite à ses larmes. Je ne l’apitoyais en rien, après tout je n’étais plus doué d’humanité. Je me moquais bien des autres. Mais Marth, le deuxième propriétaire de ce corps lui aurait très cer-tainement volé au secours de la jeune femme. Je le sentais qui bouillait d’envie de ne pas la laisser seule. Mais je me trouvais une autre justification. Si je la laissais avancer ainsi seule alors elle serait très certainement la proie d’un des psychopathes de la cité. Un violeur, un tueur, ce n’était pas rare dans ce genre de ville même si elle semblait paisible aux premiers abords. J’avançais alors à sa rencontre jusqu’à me retrouver en face d’elle.
Lui tendant alors un mouchoir afin qu’elle lève les yeux vers moi. Je lui adressais alors un sourire avant de prendre la parole :
« Désolé de vous couper la route mais je ne peux décemment pas vous laisser dans cet état… »
Je me voulais rassurant, après tout elle avait bu, rentrer dans un tel état aurait pu la mener à un accident de la route ou autre. Je m’accordais alors d’être influencé par la seconde moitié de ma personnalité. Par Marth. Il était plus simple de baisser quelque peu, de temps à autres, ses barrières pour qu’il continue d’être. Me concentrant alors de nouveau sur la jeune fille je repris la parole :
« Laissez-moi au moins vous raccompagner, il ne serait pas raisonnable que vous rentriez seule. »
Je savais donner l’impression d’un être humain banal, un jeune homme de la vingtaine tout simplement attentionné, qui s’inquiète pour son prochain. Je ne comptais pas lui faire du mal même si je me devais d’avouer que l’odeur de son sang était des plus alléchantes…
Unautorized meeting Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
Je continuais ma route, les larmes qui humidifiaient mes yeux séchaient laissant place au gonflement que l'on avait après avoir pleuré. Alors que je marchais la tête baissée je vis quelqu'un me tendre un mouchoir. Mes larmes n'ont pas tant séché que ça visiblement. Je levais la tête pour voir un jeune homme légèrement plus âgé que moi. Il me fis un doux sourire puis:
« Désolé de vous couper la route mais je ne peux décemment pas vous laisser dans cet état… »
Je pris le mouchoir et lui rendis son sourire, enfin celui-ci fut bref
"Merci" lui dis-je mais ne répondis pas tout de suite à sa suggestion ce qui traduisait ma négation; je ne le connaissais pas bien qu'il fut bienveillant. Mais celui-ci insista. D'ailleurs, je ne l'avais pas vu venir, surement parce que j'étais trop saoule ou occupée à me rabattre sur mon sort.
« Laissez-moi au moins vous raccompagner, il ne serait pas raisonnable que vous rentriez seule. »
Je refis un sourire, son attitude était plaisante. Ah, la honte, je devais sentir l'alcool comme ça dans la rue, devant peut-être un lycéen. Ca commençait bien... Mais mon esprit ne quitta pas mes amis et mon souvenir ce qui laissait tout de même une expression attristé sur mon visage.
"Très bien, d'accord si tu veux." Il a dû me voir me voir pleuré, je n'aimais pas pleuré devant les gens ça montrait la faiblesse.
Nous continuions de marché alors qu'il essayait de lancer une conversation. Je me sentais vraiment génée de le dérangé comme ça. Pourquoi avait-il un intérêt a me raccompagner alors qu'il ne me connaissait même pas? Une pauvre fille comme moi. Je fis un pas devant l'autre la tête toujours baissée, puis, tournant la tête vers lui je m'excusais "Désoler de te faire perdre ton temps, en plus à pleuré comme ça". J'avais arrêté de pleuré mais mon visage était vraiment hideux et en sale état. Et, ce devait être ennuyant de faire la route avec une déprimée qui pense à son passé; quelqu'un qui répond brèvement à pratiquement toute vos questions. Je repris alors le reregardant après avoir baissé les yeux "Si tu veux tu n'est pas obligé de me raccompagné." même si je savais que cette question n'allais pas changer grand chose. J'avais désormais bien observé ses traits, il était doté d'une beauté immense, ses traits étaient si raffinés. Je continuais alors de marcher la maison était encore loin et il faisait vraiment nuit noir. J'étais alors heureuse de ne pas m'être trouvée seule à cet endroit et cette heure ci.
Au fur et à mesure je commençais à apprécier sa compagnie, cela me soulageais de ne pas continuée la route seule mais aussi je ressentais une sorte de confiance envers lui, je n'avais aucune inquiétude à être seule avec lui, comme si que je savais que je rentrerais saine et sauve. C'était sûrement dû à son coté bienveillent et sûrement aussi dû à l'alcool qui faisait souvent croire n'importe quoi... ."Tu sais tu peux me tutoyé si tu veux, ici les jeunes se tutoient entre eux. Sauf si... ça te dérange que je te tutois?" Je m'en voulais tout de suite de lui avoir dis ça comme ça, le sang qui montait sur mes joues montrait ma honte, ma question avait été trop directe et peut-être incorrecte; je ne le connaissais pas et lui demandais de me tutoyé et même je le tutoiyais. L'embarra se voyais sur mon visage, fronçant les sourcils, gênée.
e décidais de me mettre sur la route de l’humaine, après tout aucun homme décent n’aurait pu laisser rentrer une jeune femme seule dans un tel état. Elle accepta mon aide ce qui fit que mon sourire s’étendit légèrement plus. Bien qu’elle ne me connaisse pas elle acceptait de me parler, je supposais que l’alcool qu’elle avait descendu un peu plus tôt participer plus qu’un peu à cela… Quand je lui proposais de la raccompagner je la vis sourire. Mais ce sourire n’était pas vrai, elle gardait toujours cette expression triste et maussade, résultat certain d’une chose attristante qu’il lui était arrivé… Elle accepta enfin que je la raccompagne, après tout, elle ne devait pas vouloir rester seule.
Je la laisser donc reprendre sa marche mais cette fois je marchais moi aussi à ses côtés surveillant qu’elle ne tombe pas, titubante sous les effets de l’alcool. Je regardais devant moi, lui jetant quelques coups d’œil furtifs, la voyant elle tête baissée, fixant ses pieds. Elle prit alors la parole, et ce fut pour s’excuser. Je niais d’un signe de tête avant de répondre à ses excuses :
« Oh vous ne me faites pas perdre mon temps, au contraire, je n’avais rien de prévu pour ce soir. Pour ce qui est de pleurer vous n’avez pas non plus à vous excuser, j’imagine que vous devez avoir une raison valable… »
Je lui adressais un sourire réconfortant. Ne souhaitant pas m’immiscer dans ses affaires je n’en demandai pas plus, puis le faire aurait très probablement engendrer de nouvelles larmes de sa part et tel n’était pas mon but. Je la sentais gênée, mal à l’aise, elle ne savait pas où se mettre et alla jusqu’à me dire que finalement je n’étais pas forcé de la raccompagner. Je me mis de nouveau face à elle pour l’arrêter une seconde fois, attrapa le mouchoir de tissus que je lui avais passé un peu plus tôt, attrapa son menton d’une main afin qu’elle relève la tête et tout en la fixant j’entrepris de sécher correctement ses yeux et d’effacer au mieux les traces de maquillage qui jonchaient ses joues. Une fois que cela fut fait je lui adressais un nouveau sourire, lui remettant le mouchoir dans les mains au cas où puis dit :
« Là ça va de suite beaucoup mieux. Et, quoique vous disiez ou fassiez, je veux toujours vous raccompagner. »
Je lui adressais un clin d’œil avant que l’on reprenne notre marche en direction de sa demeure. Il n’y avait pas grand monde dans les rues ce soir. Beaucoup de mes semblables auraient très certainement profité de cette ab-sence d’autres personnes pour sauter à la gorge de la jeune fille et la vider de son sang. Mais tel n’était pas mon but, bien que j’ai un peu faim, je la trouvais touchante, intrigante et n’avais pas dans l’optique de la tuer, loin de là… Pour une fois que j’avais l’occasion de parler avec quelqu’un qui n’était pas effrayé par mort et me fuyait en courant… ça ne me faisait pas de mal non plus…
Alors que l’on continuait d’avancer je l’entendis me dire que je pouvais la tutoyer et non la vouvoyer. Il est vrai qu’automatiquement j’avais utilisé la deuxième personne du pluriel pour la qualifier… Le fait de venir d’une époque plus que lointaine, où le respect et la politesse étaient des pièces maîtresses de la vie en société, ne me facilitait jamais vraiment la tâche… J’eus alors un petit rire face à la manière dont je lui parlais depuis le début de notre entrevue et repris en me tournant vers elle, je pus voir alors qu’elle semblait d’autant plus gênée, et le rouge lui montait aux joues alors je repris avec un sourire doux :
« Non ça ne me dérange pas du tout, désolé c’est une mauvaise habitude. Si ça ne te dérange pas, va pour le tutoiement alors. J’ai dû te paraître bizarre de parler ainsi… »
Ajoutais-je en me frottant le front d’une main, montrant que c’était plus à moi d’être gêné qu’elle, je ne voulais pas qu’elle se sente mal à l’aise, cela aurait été dommage. Elle était déjà triste pourquoi la gêner en plus de cela ? Puis j’entrepris de changer de sujet, de lui parler de tout et de rien afin qu’elle passe au-dessus de son chagrin :
« Je ne t’ai pas demandé ton nom … Moi c’est Isaac. »
Ajoutais-je en me rendant compte que j’avais en effet oublié de me présenter.
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Le jeune homme continuait de marcher à mes côtés, il avait l'air vraiment gentil. Même si je ne voulais pas être un fardeau pour les gens il insistait sur le fait que je ne le dérangeait pas et « Pour ce qui est de pleurer vous n’avez pas non plus à vous excuser, j’imagine que vous devez avoir une raison valable…» j'ignorais si pour lui la perte de deux amis chères était une raison valable mais pour moi oui. Je sais que pour certaines personnes il est inutile de penser sans arrêt à des amis ou ridicule mais pour moi ils étaient plus que des amis, c'était comme ma seconde famille ou tout simplement, je les aimais comme ma famille. Mary était comme ma soeur et je ne sais pas si Ryan était mon âme soeur mais je ressentais envers lui un sentiment profond qu'il m'était impossible de décrire. On dit souvent que lorsque les personne s'en vont leur souffrance est à atténuée; c'est ce qu'on m'a toujours dit, mais moi, je pense plus qu'ils s'en vont vers un inconnu; je ne sais pas exactement comment exprimer ceci et... je ne préfère plus y penser pour l'instant.
Alors que je l'informais qu'il n'était pas obligé de me raccompagner, il m'arrêta,se mettant en face de moi, pris le mouchoir que j'avais dans les mains, me fit relever la tête et essuyait les larmes qui étaient rester sur mon visage. Je gelais alors sur place, je n'avais pas l'habitude de rester près de gens intentionnés, bienveillant ainsi, surtout quelqu'un ne me connaissant pas. Ma réaction n'exprimait pas le dérangement mais j'étais juste...surprise. Je remarquais alors que sa peau était bien dure ce qui me paraissait étrange aux premiers abbords mais avec le temps qu'il faisait il était normal que ses mains qui étaient aussi froide que les miennes, étaient dure à cause du froid. Il m'expliqua ensuite avant de me faire un clin d'œil qu'il me raccompagnerait quoi que je dise ou fasse. Il avait l'air vraiment sympathique, et visiblement ce n'était pas dure de deviner que j'avais bu avec le "quoique vous disiez ou fassiez.", insinuant peut-être que je n'avais plus le contrôle de mes pensées puisque j'avais bu, mais j'étais parfaitement maître de moi même.
Alors que je lui demandais de me tutoyer il lança un léger rire ce qui me fis hésiter entre le fait qu'il se moquait de moi même si après son attitude précédente cela me paraissait peu probable mais on ne sait jamais; ou s'il riait parce qu'il se rendit compte de son expression. Puis il se tourna vers moi souriant:
« Non ça ne me dérange pas du tout, désolé c’est une mauvaise habitude. Si ça ne te dérange pas, va pour le tutoiement alors. J’ai dû te paraître bizarre de parler ainsi… »
Il finissait avec la main sur son front. Finalement c'était pas moi qui étais gênée mais plutôt lui. Je ne voulais pas du tout le mettre mal à l'aise. Je lui fis un court sourire, plutôt timide, baissa légèrement et rapidement la tête, puis me remis à le regarder.
"Non non, t'inquiète pas, tous le monde a ses habitudes."
Je me précipitais de répondre , peu être le fais qu'il était rassurant m'avais donner envie de l'être aussi?
Je regardais discrètement l'heure, je savais que ce n'était pas.polie mais je ne voulais pas que ma mère s'inquiète encore plus qu'elle ne l'était si j'étais en retard puisque je lui avait dis que j'étais proche de la maison...même si je comptais simplement courir en rentrant pour faire croire que j'étais vraiment à une proximité proche. Mais elle avait entendue ma voix au téléphone et, c'était déjà beaucoup pour elle, ça la rassurait; elle, une maman surprotectrice...
Le jeune en face me demandait mon prénom, indiquant le sien, Isaac; originale et rare comme prénom mais comme on dit les prénoms voyage.
"Et moi c'est Heather." déclarais-je.
Heureusement je n'avais pas assez bu pour perdre la raison, sinon, si ça avait été le cas je n'osais pas imaginer pas mon attitude avec n'importe qu'elle personne que j'aurais croisé... C'est vrai que... depuis l'accident j'essayais de ne plus boire ou du moins contrôler la quantité d'alcool que je buvais, conséquence d'un souvenir, ou plutôt d'un cauchemar qui n'arrêtait pas de repasser en boucle.
Je décidais de laisser ma confiance me guider, de laisser un peu plus de confiance passer et de parler plus; après tout jusque là il s'était montrer bienveillant et correcte. Je lançais alors une conversation .
"Et, tu habite ici j'imagine.." je fis une courte pause prenant une inspiration puis "tu vas au lycée, ou tu est à l'université... ?" au moins j'aurais rencontré quelqu'un que j'aurais peut-être pus retrouver au lycée et me retrouverais moins seule... Mais...maquestion était directe ou indiscrète?!
"C'est gentil de ta pas de me raccompagner, merci." Ajoutais-je en me rendant compte que j'avais oublié de le relerci ce qui pour moi la politesse était une chose importante que l'on doit appliqué dans la vie. Même si avant j'étais comme ces jeunes, fêtarde, je respect d'autrui ou la politesse étaient deux principes inportant tel me l'ont enseigné mes parents. Et je voulais surtout le remercier de prendre le temps pour me raccompagner.
l était étrange que je me montre aussi sympathique envers cette humaine, après tout lorsque l’on faisait l’étalage de toutes les horreurs que j’avais commises depuis ma vampirisation il y avait de quoi s’étonner… C’est alors que ça me frappa. Marth. La voilà la réponse. Après tout, de mon, ou devrais-je dire notre, temps d’humain je m’étais révéler schizophrène. C’était le terme employé désormais. Avant on ne parlait que de folie, de monstruosité, de diablerie… Je trouvais tous ces termes bien faibles étant donné l’ampleur de la différence de mes deux personnalités… L’une étant l’opposé parfait de l’autre. Mais l’une, celle correspondant à Isaac, le vampire et meurtrier sans cœur, avait pris le dessus depuis ma transformation. La seconde, celle de Marth cet humain, cet enfant maltraité, humilié, battu, meurtrie, mais restant humain avec un cœur, un vrai, cette personnalité restait présente en moi, dans l’ombre, refaisant face à mes moments de faiblesses. Et ce soir étant très certainement l’un de ces moments de faiblesses. Marth avait été touché par la détresse de la jeune fille, il avait donc refait surface. Oui, je n’étais plus Isaac, je n’étais plus que Marth… Mais pour combien de temps ? Voilà que je m’inquiétais de savoir quand mon autre moi assoiffé de sang frai et de tueries referait surface pour arracher la gorge de quiconque se dresserait sur sa route… Il était hors de question qu’il rajoute une victime à sa liste, pas celle-là. Non je garderais contrôle, je m’y forcerais, je le devais, pour elle mais aussi pour moi, pour que je reste présent, pour que la noirceur ne m’efface pas en totalité…
Désormais que j’étais de nouveau moi, l’homme qui lui se préoccupait d’autrui et non pas seulement de leur ôter la vie je comptais profiter de ma reprise de contrôle. Je me montrais donc attentionné envers l’humaine, très certainement trop, après tout je venais de la croiser, je ne la connaissais pas et bien que j’ai passé la majorité de mon existence enfouie dans les limbes de mon subconscient sous le contrôle d’Isaac je savais que l’on ne pouvait se montrer aussi attentionné envers quelqu’un que l’on rencontrait. Voilà une vieille habitude de mon ancienne, très ancienne, existence d’humain, alors que je vivais à Rome. Je la sentis gênée, surprise quoi de plus normal mais elle ne savait pas que pour moi cela représentait beaucoup et me permettait d’être de nouveau moi, le vrai du temps où j’étais seul dans mon crâne…
Nous reprîmes notre conversation après que je lui ai essuyé ses quelques larmes et affirmait que je la raccompagnerais. Elle me fit une remarque quant au fait que je la vouvoie… De nouveau une ancienne habitude de mon temps d’humain, du temps où l’on devait faire preuve de respect et notamment envers les personnes que l’on rencontrait tout juste. Mais les temps avaient changé, il allait falloir que je m’y fasse car bien qu’Isaac s’y soit habitué, tel n’était encore totalement mon cas. Je fus à mon tour gêné c’est alors que je ressentis la présence d’Isaac dans mon crâne, il se moquait de moi et de mon humanité puérile. Je le chassais de mon esprit mais remarqua qu’il ne se battait pas pour reprendre le contrôle… Ainsi donc il me laissait une soirée de répit ? De liberté ? C’était ainsi que l’on fonctionnait tous deux… Bien que contre la majorité de ses faits et gestes je lui étais reconnaissant de me laisser cette fois le contrôle. Voilà que j’en étais redevable à celui qui m’avait volé mon existence j’étais bel et bien un fou…
Je décidais alors de me présenter, hésitant à donner mon vrai prénom, Marth, prénom que je n’avais pas utilisé depuis qu’Isaac avait pris le contrôle mais de nouveau sa voix au fond de mon crâne m’indiqua de dire son propre prénom, après tout qui sait si elle me croisait de nouveau et que je n’avais plus le contrôle, Isaac n’aimerait très certainement être appelé par mon prénom à moi qui indiquait sa faiblesse. Je me présentais donc comme Isaac, cette situation me fit rire intérieurement. Elle en fit de même. Ainsi donc elle s’appelait Heather, un joli prénom que je retenais de suite. Elle me posa alors quelques questions et je dus réfléchir à ma réponse avant de lui en faire part quelque peu hésitant :
« Euh… Non je viens d’arriver, je voyage beaucoup. Pour ce qui est des études disons que je n’ai plus l’âge d’aller au lycée… »
J’eus un petit rire amusé, j’étais emprisonné dans mes 24 ans mais avait toujours paru plus jeune, mais ce qui m’amusait surtout était le fait que j’ai en réalité 2127 années de vie… Donc vraiment plus l’âge d’étudier quoi que ce soit. J’avais d’ailleurs hésité avant de répondre comme les termes de lycée et d’université n’étaient pas commun à mon époque, mais heureusement j’avais été spectateur de ma vie de vampire et m’étais remis à la page. Puis je repris :
« Je ne vais pas non plus à l’université, disons que comme je voyage beaucoup je n’ai jamais vraiment le temps de me poser et de prendre le temps de m’inscrire à quoi que ce soit… »
J’espérais que ma réponse ne lui semblerait pas trop étrange, intérieurement je réfléchissais à quelle justification je pourrais lui soumettre si elle s’intéressait plus à ce que je faisais et avait plusieurs réponses possibles à ce sujet. Mais je m’enquis de lui demander à son tour ce qu’elle faisait :
« Et toi ? Étudiante ? »
On continuait d’avancer lentement, je regardais autour de moi, comme il était bon de se contrôler de nouveau puis je lui dis avec un sourire :
« Je te laisse me guider je suis nouveau en ville je n’ai pas encore pris l’habitude et retenu tous les coins de la ville. Tu habites ici depuis longtemps ? »
Je savais être déjà venu, du moins Isaac, mais comme il m’arrivait souvent de m’éclipser pour ne pas avoir à assister à ses horreurs je n’avais retenu que très peu de cette ville et de sa précédente visite il y a de ça quelques décennies. Mais je laissais mes pensées de côté, content de parler avec quelqu’un j’espérais avoir le temps de faire plus ample connaissance avec Heather avant qu’elle n’arrive chez elle. C’est alors qu’elle me remercia pour le fait que je la raccompagne. Je lui adressais alors un sourire sincère :
« Il n’y a pas de quoi Heather. »
C'était plus moi qui lui était redevable d'accepter que je l'accompagne, elle ne le savait pas mais je n'avais pas parler avec quelqu'un (autre que ma seconde personnalité) depuis des décennies... Puis je réfléchis un instant avant de lui demander avec un soupçon d’inquiétude :
« Euh… D’ailleurs ça ne va pas faire bizarre à ta famille que tu sois raccompagné par quelqu’un ? »
J’avais perçu l’appel de sa mère j’avais donc déduis qu’elle vivait chez ses parents. Ne seraient-ils pas inquiets de la voir accompagnée non seulement d’un homme mais en plus d’un inconnu ?
Unautorized meeting Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
Le jeune homme eu quelques secondes de réflexions avant de me répondre, j'attendais patiemment sa réponse, le fixant.
« Euh… Non je viens d’arriver, je voyage beaucoup. Pour ce qui est des études disons que je n’ai plus l’âge d’aller au lycée… »
Il n’était donc pas lycéen ; je devais pourtant l’avoir remarqué, il était quelqu’un de mature, vraiment sympathique, bienveillant… rien à voir avec les lycéens qui ne pensent qu’a s’amuser, se moquer d’autrui ; son comportement était complètement différent de celui de la plupart de ces jeunes. J’eu cependant un léger regret, il m’aurait permis de me sentir moins seule dans ce nouveau lycée.
"J'osais espérer connaitre un étudiant ou une étudiante avant la reprise. Mais c'est rien." Déclarais-je doucement avant de finir avec un sourire timide.
Isaac se mit à rire doucement, ce qui me fit rougir. Avais-je été trop directe? C'est ce dont je suspectais, ma "franchise" (mis à part dans quelques exceptions) et ma personnalité directe ne me rendais pas toujours service, il m'arrivait souvent de ne rien cacher et d'être directe, ce qui pouvais être un avantage tout comme un inconvénient. Et le fait de dire à quelqu'un qu'on aurait préféré qu'il soit un étudiant ne m'arrangeait en rien. Il m’expliqua ensuite qu’il n’allait également pas à l’université parce qu’il passait son temps à voyager et n’avait donc pas réellement le temps de s’installer correctement. Cette occupation l’empêchait donc d’aller à l’université, de travailler, ou tout simplement de s’installer? Mais pratiquement tous les jeunes étaient attirés par la fac. Je me demandais quel type de voyage entreprenait-il et comment il s’organisait, ce qui le poussait à ne pas rester sur place. Voyageait-il avec sa famille, seul, dans quel but? Il ne me laissait pas le temps d’approfondir mes interrogations qu’il me demanda à mon tour ce que je faisais.
« Et toi ? Étudiante ? »
Je lui adressais de nouveau un sourire timide, j’étais une étudiante en effet, enfin, plus particulièrement une lycéenne ; mais je voulais vite en terminer avec le lycée. Ca commençait à m’exaspérer, depuis l’accident j’ai grandie, grandie dans ma tête, je n’étais plus la Heather fêtarde et ‘’gamine‘‘. J’étais désormais plus posée, je voulais en finir avec le lycée pour pouvoir faire les réelles études, celles qui m’intéressaient, qui m’apprendraient beaucoup plus, plus que les fêtes… je savais ce que je voulais faire, du moins, j’essayais de m’en convaincre ; d’en être sûre. Le truc c’est que… j’avais peur de me tromper ; une simple erreur pouvait générer de lourdes conséquences ; et ceci en était prouvé par la mort de mes deux amis.
« Euh oui. Lycéenne, j’étudie particulièrement les sciences, et la psychologie; étudier le fonctionnement du monde qui nous entoure tel qu’il est, le corps, les molécules et l’évolution de la Terre et d’autres trucs.»
On reprenait doucement la route, je marchais de nouveau la tête un peu baissée puis l'entendis me demander de le guider. Me répétant qu'il était nouveau. C'était drôle, j'étais également nouvelle dans cette ville. J'entrepris de répondre à sa question le regardant de nouveau remarquant son sourire, il était vraiment souriant, au moins il voyait la vie du bon côté contrairement à moi.
« Non, je suis aussi nouvelle ici. Ca fait environ une semaine que je suis arrivée ici. Mais j’ai retenues quelques endroits, c’est petit, donc facile pour se repérer.» déclarais-je doucement.
Il est vrai que par rapport à Los Angeles, Forks était vraiment une petite ville, et malgré que je suis ici depuis quelques jours seulement, il m’arrivait de sortir pour aller voir mon père au travail, aller à l’épicerie ou la bibliothèque. Il était difficile de ne pas connaître les recoins lorsque l’on habite non loin du centre ville. Isaac reprit alors :
« Euh… D’ailleurs ça ne va pas faire bizarre à ta famille que tu sois raccompagné par quelqu’un ? »
Il avait vraiment l’air d’un garçon calme, sage pourrais-je dire. Cette réaction de sa part me fit sourire, je tournais la tête vers lui, à ma droite, un léger sourire aux lèvres. Je remarquais que ses yeux était d'un noir très profond, très sombre.
«Non, ne t’en fais pas, ils ne diront rien, ma famille est sympa ; en plus seule ma mère et ma sœur sont là, mon père travail, à mon avis.»
Quelque chose m’intriguais en lui pourquoi passait-il son temps à voyager, si jeune en plus et seul peut-être. Je ne sais pas, peut-être que c’était juste le fait de venir d’une famille protestante et chez nous tous ce qui importait était la famille, Dieu, le rassemblement je veux dire, c'était compliqué à comprendre lorsqu'on n'était pas de cette religion. Je remarquais qu’il était plutôt bref lorsqu’il me parlait de lui, enfin, de ses voyages, comme s’il essayait d’éviter que je lui demande plus. J’étais peut-être aller trop loin dans mes pensées. Enfin, je crois, je voulais tout de même savoir, la curiosité était toujours débordante chez moi, ce qui me rappelait certaines choses, des choses que j’aurais voulus oublier, mais je ne voulais pas. Je ne sais pas! Je voulais oublier ces choses qui étaient plutôt étranges et un peu effrayantes, mais en oubliant j’avais peur de tournée la page, et… je ne le voulais pas.
«A propos de tout à l’heure, tu m’a dis que tu voyageais et que tes occupations t’empêchaient de te poser. Désoler si je suis indiscrète … mais qu’est ce qui te pousse à voyager?
Il paraissait sympathique, bienveillant et rassurant. Mais je sentais toujours ce vide au fond de moi, même si je lui parlais plutôt tranquillement, j’avais toujours cette pensée pour ces personnes qui comptaient beaucoup pour moi et n’étaient plus là. Mais en même temps je n’étais plus sûre, que s’était il passé ? Il y a quelques instant j’étais en totale déprime, en larme, j’avais du mal à parler avec cet homme et voilà que maintenant je parle avec cette personne comme si de rien n’était ? Peut-être que le fait de parlé à quelqu'un m'empêchait de trop réfléchir. J’étais confuse; embrouillé, je ne voulais pas oublier mes amis: c’était l’anniversaire de leur mort. Je ne sais plus où j’en suis. Comment pouvais-je être aussi hypocrite ? Je n’avais pas le droit de les oublier, c’est ça, j’avais peur de les oublier, d’oublier leur visage, ce qu’ils avaient fait pour moi. Je n’avais pas le droit de tourner la page, mon deuil n’était pas terminer, je le savais.
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Dernière édition par Heather E. Ghealven le Mar 25 Fév - 20:16, édité 2 fois
e lui dis que je n’étais pas lycéen, je l’avais été, une fois, lors de la création des lycées, puis j’avais suivi l’évolution de ces cours à distance étant donné que mon physique faisait plus adulte. Une fois Isaac s’était amusé à être tuteur dans un lycée et commettait des meurtres directement là-bas, il l’avait déjà fait dans un collège et dans une petite école… Il était vraiment taré. Plus elle me parlait de lycée, plus Isaac s’amusait à faire fuser dans mon esprit les souvenirs de ses meurtres à cette époque. Je fronçais donc les sourcils pour essayer de les enfouir au plus profond de ma mémoire et ne plus y penser. Pour les mettre de côté je fixais d’autant plus la jeune humaine et écoutais avec plus d’attention ce qu’elle me disait. Je fus désolé lorsqu’elle dit qu’elle aurait aimé connaître une personne du lycée avant la reprise. J’eus alors un sourire réconfortant en ajoutant :
« Tu es quelqu’un de gentil et de doux je suis sûr que tu te feras vte des potes. Au pire tu n’auras cas me dire si c’est trop dur et je me ferrais passer pour un prof. »
Ajoutais-je avec un clin d’œil complice. Bien sûr tout dépendrait d’Isaac, après tout c’était lui qui gérer en majorité mon corps, mais j’aurais pu essayer de faire une sorte de marché avec lui. De ne plus forcer l’accès au contrôle, de ne plus l’importuner à condition qu’il me laisse de temps à autre, une fois par semaine, voire par mois, le contrôle pour que je puisse à mon tour profiter et ne pas perdre plus la raison enfermé dans mon propre esprit, le regardant tout détruire sans pouvoir faire quoique ce soit. Elle était légèrement timide, mais cela renforcé son charme, bien sûr j’imaginais que ça ne devait pas être tous les jours facile, qu’elle devait avoir du mal à rencontrer des gens où à sympathiser avec autrui. C’était dommage car du peu que je la connaissais, du peu que l’on avait partagé, je la trouvais adorable et très gentille et savais que l’on pouvait bien s’entendre, j’étais juste déçu de ne pas avoir suffisamment de temps pour faire plus amplement sa connaissance, pour la côtoyer plus souvent.
Puis je tournais la conversation vers elle, lui demandant ce qu’elle faisait. Elle m’expliqua qu’elle était lycéenne et qu’elle étudiait plus particulièrement les sciences. J’eus un petit sourire lorsqu’elle dit qu’elle étudiait aussi la psychologie, elle aurait de quoi faire avec mon cas… Tout d’abord elle aurait de quoi faire avec mon passé, les tortures, les viols, les morts que j’ai vu enfant, puis la schizophrénie et cette personnalité si tordue qu’est Isaac voilant celle que je suis, Marth… En y pensant j’eus un petit sourire triste. Une part de moi détestait Isaac, tandis qu’une autre part lui était reconnaissant à vie. Voilà pourquoi je ne me battais pas contre lui, voilà pourquoi je lui laissé la voie libre, par ce que je savais qu’au fond, je n’étais rien sans lui, je n’étais pas suffisamment fort pour ne pas faire de mal autours de moi. Isaac lui faisait du mal, mais si je l’avais laissé prendre le dessus plus tôt alors peut-être aurait-il sauvé celles à qui je tenais le plus au monde…
Elle m’adressa un sourire, comme pour me rassurer, face à mon inquiétude quant au fait de la réaction de ses parents face à ma venue. Ce fut à mon tour d’être légèrement gêné et de baisser la tête. J’eus un nouveau sourire triste lorsqu’elle parla de sa famille, la présentant comme sympathique. Une famille… j’en avais eu une … Je secouais ma tête pour ne plus y penser et me focaliser sur Heather et ce qu’elle disait. Elle revint sur mon sujet, me demandant ce qui me poussait à voyager autant. Je pris quelques minutes avant de répondre et de lui affirmer :
« Disons que j’aime découvrir le monde, le visiter et faire de nouvelles rencontres. Il y a beaucoup à voir… puis comme je vis seul c’est dur de rester en solitaire à un seul endroit, bouger ça permet de penser à autre chose. »
Bien sûr c’était un mensonge, mais comme ce n’était pas la première fois que je mentais je savais le faire passer pour une vérité. Tout n’étais pas faux non plus, Isaac aimait voyager, découvrir de nouvelles victimes des quatre coins du monde. Malheureusement pour lui c’était des victimes, pour ma part j’y croisais parfois des personnes intéressantes, avec lesquelles j’aimais faire connaissance. Je lui jetais un nouveau coup d’œil et la vis soucieuse, je fronçais légèrement les sourcils avant de lui demander :
« Tu es sûre que ça va ? ça n’a pas l’air d’aller… »
Unautorized meeting Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
Je continuais de marché à une allure un peu plus vive, la tête baissé je ne voulais pas montrer mes faiblesses. Plus vite je rentrerais, et je pourrais me laissé aller de mes émotions et ce, même si je devais subir la moral de ma mère sur l’alcool. J’écoutais sa réponse concernant les voyages qu’il avait effectué mais malgré que je l’écoutais, je n’étais plus vraiment attentive. Tous ce que je demandais était de ne pas les oublier. Je ne comprenais guère ce qui s’était passé. Mes émotions redevenaient si fortes que je me retins presque de pleurer. Non… pas encore. Je devais penser à autre chose qui ne me rappellerais ni Mary ni Ryan, au moins jusqu’à rentrée à la maison. Mais comment pensée à autre chose lorsque c’était les cinq mois de leur mort ? Isaac remarqua surement ce qui s’était passé puisqu’il me fit une remarque :
« Tu es sûre que ça va ? ça n’a pas l’air d’aller… »
Je tournais vaguement le regard vers lui et hochais la tête un bref sourire aux lèvres comme pour dire que j’allais bien.
Tout comme mes souvenirs restaient gravés en moi, je n’oublierai jamais ce que j’ai perdu. Il fallait cependant que je me remette; au moins maintenant…, je n’aimais pas me montrer de cette manière devant les gens. Je ne devais pas être faible. J’essayais de reprendre la conversation, faire mine de rien, d’après ce dont j’avais plus ou moins entendu de sa réponse.
«Et donc..euhm, tu vis seul ? Il est vrai que ça doit être difficile pour toi. Mais tu ne t’es jamais installé avec quelqu’un, un ami, un membre de la famille?»
J’étais soulagé d’avoir pu me reprendre, j’étais hésitante à parler, je ne voulais pas que ça se ressente sur ma voix ; lorsqu’on était trop émotif ou qu’on se retenait de pleuré, notre voix changeait. C’était ironique, la divinité a tout fait pour que tout se sache. On ne pouvait pas garder quelque chose pour nous, même pas l’isolement lorsque nous étions tristes ou trop émotif, notre voix devient tremblante, elle nous dénonçait nous, êtres humains. Tout l’organisme était relié ; on était fait ainsi. Dans ma religion, tout devait se savoir, on n’avait pas le droit à de l’intimité!
Je continuais de marcher à une allure plus ou moins vive. La thérapeute me décrivait cette période étant le début de ‘’la guérison‘’, mais moi je ne voulais pas ; ne plus ressentir cette douleur serait comme s’ils n’avaient jamais existé. Leurs photos seraient comme un tableau qu’on avait peint, dont le contenu sortait de l’imagination. La thérapeute me disait que la douleur ne partira jamais entièrement mais qu’elle sera moins dure à supporter… Mais comment passé à autre chose?! Cela ne faisait seulement que quelque mois. Il était trop tôt. Malgré ce que m’avait dit cette dame j’avais tout de même peur de l’oublier, de ne plus la ressentir. Cette douleur était la seule chose concrète qui me reliait à eux.
Je l’avais entendue dire toute à l’heure qu’il se ferait passé pour un prof si ça allait mal pour moi. Il ne me connaissait à peine et se montrait d’une grande gentillesse. Il avait un certain sens de l’humour puisque j’ignorais comment il pourrait passer d’un jeune voyageur à un prof au lycée.
«C’est gentil de vouloir te faire passer pour un prof. Mais je crois qu’il est difficile d’entré comme ça dans une équipe pédagogique»
Déclarais-je avec un certain sourire, j’anticipais la conversation mais en réalité je ne montrais guère mes réels sentiments, cette angoisse au fond de moi.
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Dernière édition par Heather E. Ghealven le Mer 7 Mai - 10:57, édité 1 fois
Invité Invité
Sujet: Re: ♠Unauthorized meeting♠ pv Isaac. Mar 6 Mai - 21:01
Forks Town Center ◈ Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
lors que je me faisais une joie d’avoir les commandes de mon corps je dus faire face à la tristesse de la jeune femme. Ne pouvant passer outre plus longtemps je lui demandais alors si elle était certaine d’aller bien. Il aurait été aussi d’affirmer que ça allait alors que son regard prouvait amplement du contraire. Mais c’est ce qu’elle fit, elle nia et passa rapidement à autre chose. Certes on ne se connaissait pas ce n’était peut-être pas son truc de se confier aussi facilement à un étranger.
Elle changeait donc de sujet pour reparler de moi, me demandant si je ne m’étais jamais installé avec quelqu’un. Si, il y a plusieurs millénaires j’ai vécu avant une ribambelle d’esclaves criant sous le joug d’un maître avare et sans pitié. Puis j’avais vécu avec une vampire qui avait par la suite désiré la mort. Mais surtout, je vis depuis plusieurs millénaires avec une autre personnalité dans mon crâne… Mais je ne pouvais pas me permettre de le lui dire et donc avec un semblant de naturel j’ajoutais :
« Et non j’ai toujours vécu seul, je suis un peu solitaire, disons que j’ai dû mal à me faire accepter… »
Il en aurait été autrement si Isaac me laissait la place plus souvent… Mais je devais faire avec voilà tout. Je fus satisfait de la voir sourire même un court instant. Voir les jeunes filles tristes et mal me rappelait toujours de mauvais souvenirs et faisait ressortir mon côté protecteur.
« Tu as raison, mais bon on pourra pas dire que je n’ai pas essayé. »
Je lui lançais un clin d’œil. J’entendais Isaac grommeler dans mon crâne qu’il s’ennuyait et commençait à se demander s’il n’avait pas envie de la croquer. Je le faisais taire l’enfouissant dans les ténèbres de mon mental avant de me retourner vers Heather. Alors je lui demandais :
« Et tu n’as vraiment aucun ami qui entre en même temps que toi au lycée ? »
C’était quelque peu étrange, car avant cela elle avait dû faire des rencontres dans les années inférieures et vu la taille de cette ville j’imaginais peu ses camarades aller dans un autre lycée…
Unautorized meeting Heather E. Ghealven & Isaac Hedlund
Je ne savais plus vraiment ce qui se passait. Je n’étais plus sûre. Néanmoins, je continuais ma route, mon regard toujours baissé. Que devais-je penser ? J’avais l’impression que cette crise commençait à s’estomper, ce sentiment de tristesse, de regret. Mais que se passait-il ?! Mes humeurs étaient changeantes. Humeurs ou plutôt émotions. Ca y ait, l’alcool utilisait ses effets secondaires sur moi, c’était bien cela ? La douleur commençait à partir, bien que cela ne fût que provisoire j’en étais presque reconnaissante. Oui presque, je ne voulais pas perdre définitivement cette douleur qui faisait partie de moi. Mais rien que de manière provisoire pouvait me soulagée juste un peu, même si j’avais peur d’oublié je savais que l’alcool allait m’aidé rien qu’un peu. Non pas que je sois dans un état impossible habituellement, mais aujourd’hui c’était différent. Bon…
Ainsi, le jeune homme était plutôt solitaire d’après ce qu’il m’avait dit, même si cela ne se voyait pas réellement. « Du mal à me faire accepter » avait-il dit, il avait plus l’air d’un citoyen qui se souciait de son prochain, réalisant ainsi de bonnes actions j’imaginais. Mais il devait être difficile pour lui de vivre seul, enfin je ne sais pas, mais pour moi j’aurais eu du mal à cela. Après tout dépendait de l’éducation. Toujours dans la bonne humeur, il affirmait ma réplique concernant le sujet sur la pédagogie. Je levais légèrement le regard l’observant tandis qu’il reprit.
« Et tu n’as vraiment aucun ami qui entre en même temps que toi au lycée ? »
Je marchais en direction de mon domicile, les sourcils légèrement froncés. Comment ça qui entrait en même temps que moi ? Alors, après quelques secondes de réflexions je compris; Isaac pensait ainsi à une rentrée, ce qui n’était pas du tout le cas. J’avais pourtant évoqué que j’étais nouvelle tout à l’heure, enfin je crois… J’avais détourné le regard avant de le regarder de nouveau.
« Si, j’en avais avant, dans mon ancien lycée. » je fis une courte pause puis repris « Mais maintenant, dans cette ville je n’en connais pas encore, enfin j’ai fais quelque rencontres, mais rien à voir avec le lycée. » En effet, j’avais des amis, même de nombreux amis, mais seuls certains se sont distingués, ils étaient mes vrais amis. J’espérais rencontrer de nouvelle personne avec qui je pouvais m’entendre dans cette ville où encore mieux, dans mon future lycée. Non pas que je voulais remplacée mes amis mais juste que certianes rencontre peuvent parfois faire du bien et nous aidé à nous évader. Cela n’était pas un geste d’hypocrisie, hein ? Je ne veux pas remplacé mes anciens proches. Car les amis se choisissent il parait; c’est ainsi que se fonde cette relation, cet attachement à ces personnes.
« Tu me disais tout à l’heure que tu venais d’une autre ville, tu viens donc de loin ?»
J’essayais d’anticiper la conversation, d’être aussi celle qui demande au travers de mon comportement de toute à l’heure. Et ce, malgré les maux de têtes qui commençais à me venir; l’alcool, c’est un résultat lorsque l’on veut noyer ses chagrins dans cette boisson.