Heinrich avait convoqué tous les membres de notre clan car il avait une annonce à nous faire. Heinrich… Comment était-il juste possible d’être aussi arrogant et imbu de sa personne ? Je n’étais au château que depuis un mois, et il se croyait déjà totalement permis de contrôler ma vie comme si je lui appartenais, juste parce que j’ai le don du feu ? S’il croit que je vais l’utiliser volontairement pour lui, il se met le doigt dans l’œil jusqu’au nombril… 
 
Evidemment, il a fallu qu’il convoque tout le monde alors que je m’apprêtai à partir chasser…  Je m'étais vêtue d’une belle robe blanche et noire, assez courte et de mes Louboutin afin d’attirer le violeur qui sévissait en ville. C’est donc à contre cœur, les yeux rouges légèrement noircis par la faim que je me dirigeai vers la grande salle. En arrivant, quelques personnes étaient déjà présentes. La plupart des membres de notre clan s’habille en vêtements de leur époque, sauf bien évidemment, en sortant hors du château, pour ne pas se faire remarquer. Je m’adossai contre une colonne, reculée de l’endroit où se trouvait le trône, n’ayant pas envie de me retrouver face à face avec l’homme que je méprise mais à qui je souris pour faire bonne impression.
 
Je me mis à utiliser mon pouvoir pour m’occuper. Les Vasilova m’ont aidée à contrôler mon don, ainsi que les Dacian dont le rôle était d’entrainer les possesseurs de dons. J’allumai donc une flamme au creux de ma main et en fit des formes. Les formes devinrent des scènes représentant des souvenirs. Mon bel inconnu du bal m’offrant une coupe de champagne, l’une des nombreuses leçons de piano avec Kira, de retour au bal, Yelena et moi qui dansons, puis Kira et moi en boite de nuit. Ensuite, je me mis à penser à l’une des soirées télévision que mes parents et moi organisions le samedi. Je fermai brusquement ma main, étouffant la flamme, ne pouvant pas supporter de penser à mes parents. J’expirai doucement, chassant mes pensées.
 

Je sentis un regard sur moi. Je me tournai vers la direction dont ça provenait, et y trouvai un jeune homme me regardant, une lueur indéchiffrable parcourant ses yeux. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Il finit par détourner ses yeux de moi, et je fis de même. Je passai mes mains dans mes cheveux, attendant que quelque chose se passe, puis souris quand je vis Viktoria arriver.